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Des nouvelles pistes de réflexion pour toutes celles et ceux qui aiment le Recrutement 🥰
La grossophobie n’existe pas.
Aujourd’hui je vous parle de discrimination liée au poids et je vous explique pourquoi c’est important. Quelques ressources à la clé si vous tenez jusqu’au bout !
Petite histoire…
Il y a 2 mois, j’ai commencé à prendre la parole sur le sujet de la grossophobie, notamment en entreprise.
Quasiment toute une vie à souffrir de mon poids et c’est seulement aujourd’hui que je décide d’en parler.
Pourquoi ?
Comprenez que, si j’ai subi la grossophobie à l’école, je n’en ai pas été victime dans le monde du travail.
Du moins, c’est ce que je croyais.
Tout est parti d’une étude anglaise menée par l’organisme Pearn Kandola LLP, spécialiste de la diversité et l'inclusion au UK.
Voici ce que j’ai lu :
➡️ 69% de salariés pensent que la discrimination sur le poids existe sur leur lieu de travail.
➡️ Plus de 30% ont déclaré avoir été témoins d'une discrimination à l'encontre d'une autre personne en raison de son poids.
➡️ 11 % de Recruteurs avouent qu’ils n'embaucheraient pas une personne en surpoids, estimant qu'elle n'est pas en bonne santé (31 %), qu'elle est paresseuse (21 %) ou qu'elle n'est pas motivée (17 %).
Le tout couplé à cette stat : 50% de Managers déclarent préférer interagir avec des employés qui ne sont pas en surpoids selon SHRM en 2023.
Et bien… j’ai pris une claque. Clairement.
Je n’en avais pas conscience, mais si, j’ai forcément subi de la discrimination liée à mon poids en entreprise.
Seulement voilà, pour beaucoup, la grossophobie en entreprise : ça n’existe pas !
En octobre, LinkedIn Actualités reprend un de mes posts et il est donc visible par des personnes en dehors de ma communauté, m’exposant ainsi à des sceptiques.
Petit florilège de commentaires très sympathiques :
❌"Mes patrons sont gros ça ne les a pas empêché d'être patrons ! Alors ? On arrête de pleurer ?"
❌"C'est un débat stupide et totalement français."
❌"Vous inventez ça, vous voyez le mal partout."
❌"Faut sortir de votre petit monde."
❌"Moi je fais 120 kilos pour 1m80 et je me sens pas exclu."
❌"Et les chauves alors ? Si on part de ce principe on pourrait aussi dire que les chauves sont discriminés !"
❌"Et les maigres alors ??"
❌"Ras le bol du suffixe -phobie-
On peut dire claustrophobie mais pas islamophobie ou grossophobie !"
❌"Stop à la victimisation."
Soyons clairs : ceux qui nient la discrimination prouvent qu’elle existe bel et bien.
Ces retours négatifs nous indiquent que oui, il faut continuer d'en parler car c'est un sujet encore beaucoup trop invisible et même dénigré.
Un sujet tabou.
Ces réponses à mon post font partie des raisons pour lesquelles aujourd’hui personne n’en parle.
C’est dans notre culture. C’est limite acceptable de repousser quelqu’un pour son poids.
“Tu es gros ? Tu pourrais changer ça, tu es responsable de ça, tu n’es pas une victime, alors parler discrimination, ce n’est pas entendable comme ça l’est pour d’autres sujets.”
Côté gros, nous avons honte et nous nous sentons tellement responsables de notre état que oui, on finit par trouver cette situation normale.
Et on se tait, devenant complices en quelque sorte.
Il n’y a pourtant rien de normal dans ces quelques situations en entreprise :
-Ne pas avoir d’uniforme à sa taille.
-Etre jugé parce qu’on prend l’ascenseur plutôt que les escaliers.
-Devoir s’inquiéter que le matériel ne se cassera pas sous notre poids.
-Ne pas pouvoir participer à un team building car il n’est pas adapté à notre physique.
Ou encore voir des postes donnés à nos concurrents estimés plus beaux.
Car oui, c’est aussi ça la réalité :
👉 1 femme obèse a 8 fois moins de chance d'être embauchée qu'une femme de corpulence dite normale, selon le Défenseur des Droits.
Que faire alors ?
Les premiers pas seraient tout simplement :
d'en parler,
reconnaître son existence,
de débattre de ce qui peut être fait,
afin d'y remédier au sein des entreprises.
Et c’est TOUTE l’entreprise qui doit être sensibilisée.
Ça commence en osant aborder ce sujet.
Au passage, voici quelques ressources si vous souhaitez vous pencher dessus :
Les comptes Insta de Corps Cools et Gras Politique.
Le podcast Le Poids des Kilos.
Les profils LinkedIn de Douce Cornet, Apolline Rigaut, ou encore Gaëlle Prudencio, des nanas très investies sur ce sujet.
C’est encore tout frais et pour cause, le terme grossophibie n’est arrivé dans le Larousse qu’en 2023 (2019 pour Le Robert)… “ça en dit long sur l’importance du combat à mener”, dixit Yannick Merciris, Responsable Editorial chez SWILE.
Et justement, Yannick a eu la bonne idée de m’inviter à prendre la parole sur son media The Daily Swile.
Un exercice hyper libérateur pour moi et je l’en remercie mille fois.
La vidéo est visible sur Instagram par ici !
Parler grossophobie sur Insta, c’est s’exposer encore plus aux critiques que sur LinkedIn.
J’ai eu bien évidemment droit à un commentaire du genre “arrête de manger”, mais j’ai surtout ressenti une immense fierté de cette mise en lumière d’un sujet qui me touche tant.
Notre poids ne nous définit pas.
Cessons d'avoir honte.
Prenons notre place.
Et je compte bien prendre la mienne !
Depuis déjà 2 ans, en parallèle de mon métier de Consultante-Formatrice, j’écris des articles pour différents médias et acteurs RH, comme Taleez et Culture RH.
Porter et diffuser des messages forts, pour les entreprises et notamment celles qui ont compris à quel point le bien-être au travail, tout comme la diversité & l’inclusion sont primordiaux pour fidéliser et attirer leurs candidats, c’est le virage que je prévois actuellement.
Je vous en dis plus très vite et en attendant, si vous voulez discuter de votre communication RH, ça se passe via mon Calendly :
Merci d’avoir lu ma newsletter !
Vous vous demandez pourquoi elle s’appelle “Anaïs Le Dit” ?
Voici la petite anecdote à découvrir par ici
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On se retrouve bientôt pour continuer de faire évoluer et d’adorer le monde du Recrutement ensemble 😍
Ce type de contenu permet de libérer la parole sur ce sujet là !! Excellent positionnement Anaïs, en tant que recruteur je trouve ta NL hyper quali 💚